Login

Enseignement Un correctif sur les aides scolaires

Le mode de calcul des bourses nationales d'études destinées aux lycéens professionnels inquiète.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le nouveau dispositif de calcul des bourses nationales d'études du second degré - fixé par le décret du 16 mars 2016 - serait pénalisant pour les familles moins favorisées : c'est ce message que vient de lancer l'Union nationale des Maisons familiales rurales (MFR) auprès des pouvoirs publics et des ministères de l'Éducation nationale et de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

Les MFR affirment : « Après l'étude de nombreux cas sur le terrain et malgré les difficultés de calcul, nous constatons que seules quelques familles dont les enfants sont scolarisés en classe de quatrième et de troisième de l'enseignement agricole et en classe de seconde générale et technologique bénéficieraient d'une légère augmentation de la bourse nationale comprise entre 20 et 100 euros par an. »

Prévoir les correctifs nécessaires

« À l'inverse, de nombreuses familles dont les enfants sont scolarisés en seconde, première professionnelle ou en CAP perdraient pour leur part des sommes importantes - comprises entre 100 et 400 euros par an -, soit environ 20 % de moins par rapport aux montants des aides attribuées l'an dernier », constatent les MFR. Et celles-ci de poursuivre : « Cette diminution conséquente pourrait être due à l'intégration (éventuellement partielle) de la prime de qualification et de la prime de rentrée dans le calcul, ainsi qu'à la progressivité de la bourse au mérite liée maintenant aux échelons. Par ailleurs, la simplification du dispositif et l'augmentation du plafond de ressources entraînent le rejet de nombreux dossiers. Enfin, le nouveau barème ne prend plus en compte de manière fine la situation évolutive des familles (séparation ou divorce en cours, handicap, maladie...). Seul compte le nombre d'enfants à charge. »

Les Maisons familiales rurales demandent au gouvernement de « prévoir les correctifs nécessaires afin de s'assurer que les aides scolaires attribuées aux lycéens les moins favorisés soient au moins équivalentes à celles qui ont été octroyées l'an dernier ».

Odile Maillard

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement